Zimmer Biomet : la RFID dans les dispositifs médicaux

Leader mondial en soin de santé musculo-squelettiques, Zimmer Biomet conçoit, fabrique et commercialise des dispositifs médicaux dans plus de 100 pays dans le monde. Raoul Barthez, Directeur des Opérations en France, présente la stratégie liée à l’innovation et les nouveaux déploiements du Groupe, notamment à base de RFID.

Quel est le cœur de métier de Zimmer-Biomet ?

Zimmer Biomet est fabricant et distributeur de dispositifs médicaux, plus précisément de tout ce qui est implantable, pour remplacer ou consolider des articulations (genou, hanche, colonne vertébrale…) Nos clients sont les établissements hospitaliers – privés ou publics. Aujourd’hui, 1 prothèse de genou sur trois provient de Zimmer Biomet. En France, le prix des prothèses est imposé par le Gouvernement. Notre facteur de différenciation ne repose donc pas sur les prix de vente mais sur l’étendue de notre gamme de produits, sur nos services et sur la technicité de nos produits.

Faire évoluer votre gamme de produits est essentiel. Comment prenez-vous les décisions d’innovation ?

Nous avons trois niveaux de prises de décisions: mondiale, régionale, nationale. Les innovations Produits sont décidées au niveau mondial, les innovations Processus au niveau régional (EU, Asie, Europe) ou national. La France peut être décisionnaire et porter un projet, selon sa réussite, auprès des autres pays européens. De même, au niveau européen, on peut lancer un projet pour tout ou partie de l’Europe. Je pense à plusieurs exemples : la mise en place début 2015 d’un logiciel de planification qui est désormais déployé en Italie et en Espagne, la traçabilité par RFID des bacs de conditionnement des prothèses en France, qui est désormais observée par les autres pays européens.

En quoi consiste précisément le suivi par RFID des prothèses ?

Il s’agit d’étiquettes RFID positionnées sur le conditionnement de nos produits à l’expédition et à la réception pour assurer la traçabilité. Quand on vend une prothèse, on prête aussi les instruments qui servent à la pose (1 à 20 caisses de matériels par prothèse). Selon la fréquence des opérations, le matériel peut-être mis en dépôt ou en prêt. Prenons l’exemple d’une prothèse de genou, il faut remplacer la partie qui est dans le fémur, le tibia et l’interface entre les deux. Trois prothèses sont nécessaires : elles sont livrées en 8 ou 9 tailles. Imaginez donc le nombre de prothèses et d’instruments qui partent ! D’où l’intérêt d’apposer une étiquette RFID sur chaque bac.

Quels sont les enjeux ?

Ils sont multiples : le gain de temps, la fiabilité des informations et la rapidité des interventions, notamment quand le produit n’est pas reçu à temps ou quand tout le matériel n’est pas parti. On réfléchit aussi à faire du stockage dynamique avec de la localisation de produits dans le magasin.

Quels sont vos futurs projets ?

Les autres pays viennent régulièrement observer et réfléchir à la manière dont pourrait être implémentée cette solution de traçabilité dans leur pays. Nous analysons les retours sur investissement et les bénéfices pour le patient. A l’avenir, l’objectif est de dépasser le bac et de descendre à l’unité. Pourquoi ne pas envisager à plus long terme que la puce RFID contienne les techniques opératoires et les informations liées à la prothèse : on pourra ainsi dialoguer avec l’ensemble des produits constituant la prothèse.

Contacts

ZIMMER – BIOMET
Raoul Barthez
Directeur des Opérations en France